The lion of Roccapina, a superb natural sculpture, seems to watch over the bay and the Genoese tower that it dominates. As in various points of the island's coastline, the wind, the sea spray and the rain have dug and carved the pink granite, sometimes creating real monumental sculptures representing men or animals.
Roccapina
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Le sentier du Lion débute en bordure de plage sous un grand genévrier. C’est un sentier de chèvre. Il n’est pas aménagé. A proximité les vestiges d’une citerne creusent le sol.
Un deuxième sentier conduit à l’oriu construit sous la tête même du Lion. Il débute légèrement plus à l’est et longe une ancienne fontaine. Des cairns balisent la montée, mais le sentier est difficile à suivre et, de plus, il nécessite un peu d’escalade... Dans la crinière du Lion des rapaces protégés nichent occasionnellement. L’accès à la couronne, très dangereux, est donc interdit.
La montée à la Tour gênoise, rapide, ouvre de très beaux points de vue d’abord sur la plage de Roccapina, puis, parvenu sur la crête, sur la plage de l’Erbaju. Les ruines d’un four à pain précèdent la tour.
Bâtie sur trois niveaux, selon le modèle classique des tours génoises de l’époque, elle est en plus mauvais état que ces consœurs de Campomoro, Senetose ou Pianottoli. La porte qui ouvrait directement au deuxième niveau n’est plus qu’un trou béant fragilisant la coupole.
On peut regretter cette désagrégation de l’ouvrage qui s’est accélérée ces dernières années entraînant la chute des pierres constitutives de l’assise de l’escalier qui mène à la terrasse. On peut d’autant le regretter qu’il suffirait de peu de mortier pour consolider provisoirement l’édifice. L’escalier de la terrasse présente désormais un danger et dans la paroi une brèche s’est formée... La terrasse ne présente plus de garde fou. L’accès à la tour est d’ailleurs interdit.
La vue du promontoire est magnifique. La roche ocre, polie, creusée, contraste avec la blondeur des plages, le vert du maquis, le bleu des flots, le rouge des orpins.
Au nord la pointe de Murtoli, débordée par la pointe de Zivia, prolongent la plage de l’Erbaju que domine le Grec. Derrière celui ci se trouvent le plateau de Cauria, son dolmen et ses menhirs dont certains sont sculptés.
Au sud, au delà de la plage de Roccapina, où l’été quelques voiliers viennent jeter l’ancre, le cap de Fenu masque Bonifacio. En arrière plan la côte sarde s’étire jusqu’à la presqu’île d’Asinara. Elle marque l’ouverture ouest des Bouches de Bonifacio.
La nuit, villages et ports sardes scintillent. Et sur les sommets les feux des éoliennes clignotent en soulignant la ligne de crête.
Au large les récifs des Moines, répertoriés dès le XVe siècle par le portulan turc de Piri Re’is, débordent largement la côte. Le phare des Moines marque l’avancée ultime de ces récifs.
Le sentier se prolonge en direction de l’extrémité de la pointe de Roccapina, suit la plage d’Erbaju où fréquemment les rouleaux brisent, pour remonter à travers un maquis bas en direction du vieux lion, la tour en ruine et retrouver le parking.
Cette tour projetée dès 1573 dans le cadre de la protection de la côte sud-ouest, zone menacée par les Turcs, ne sera construite qu’au tout début du XVIIe siècle.
C’est une tour circulaire, massive, sur trois niveaux dont un seul étage.
A la base se trouve la citerne, alimentée par une canalisation venue de la terrasse.
Le deuxième niveau était percé d’une porte d’accès.
Au troisième niveau, la terrasse qui n’est plus couronnée d’un parapet, ne comporte plus que quelques renforts de mâchicoulis
.
La salle de l’étage est couverte d’une coupole dite en cul de four. Elle dispose d’une cheminée et de deux niches aménagées au niveau du sol. L’escalier qui conduit à la terrasse est bâti dans l’épaisseur du mur. Sur la terrasse, la guérite de l’escalier n’a pas subsisté.
Sous la tête de Lion, qui fait face à la Tour de Roccapina,les ruines d’un oriu subsistent. Quelques murs, et beaucoup de pierres en vrac.... Il aurait servi de grenier à grains, du temps où la Corse exportait sa production vers Gênes.
Roccapina
The Lion Trail begins at the edge of the beach under a large juniper tree. It is a goat trail. It is not developed. Nearby, the remains of a cistern dig into the ground.
A second path leads to the oriu built under the head of the Lion. It starts slightly further east and runs along an old fountain. Cairns mark the way up, but the path is difficult to follow and, moreover, it requires some climbing... In the Lion's mane protected birds of prey occasionally nest. The access to the crown, very dangerous, is therefore prohibited.
The ascent to the gênoise Tower, fast, opens very beautiful points of view first on the beach of Roccapina, then, arrived on the crest, on the beach of Erbaju. The ruins of a bread oven precede the tower.
Built on three levels, according to the classic model of the Genoese towers of the time, it is in a worse state than the towers of Campomoro, Senetose or Pianottoli. The door that opened directly onto the second level is now a gaping hole that weakens the dome.
One can regret this disintegration of the work which has accelerated in recent years, causing the stones that make up the base of the staircase that leads to the terrace to fall. This is all the more regrettable as it would only take a little mortar to temporarily consolidate the building. The staircase of the terrace is now a danger and a breach in the wall has formed... The terrace no longer has a guard rail. The access to the tower is forbidden.
The view from the promontory is magnificent. The ochre rock, polished, hollowed out, contrasts with the blondness of the beaches, the green of the scrub, the blue of the waves, the red of the orpins.
To the north the point of Murtoli, overflowed by the point of Zivia, extend the beach of Erbaju that dominates the Greek. Behind this one are the plateau of Cauria, its dolmen and its menhirs, some of which are sculpted.
To the south, beyond the beach of Roccapina, where in summer some sailboats come to anchor, the cape of Fenu hides Bonifacio. In the background, the Sardinian coast stretches to the Asinara peninsula. It marks the western opening of the Bouches de Bonifacio.
At night, Sardinian villages and harbors sparkle. And on the summits, the lights of the windmills blink, underlining the ridge line.
Offshore, the reefs of the Monks, listed since the fifteenth century by the Turkish portulan of Piri Re'is, extend far beyond the coast. The lighthouse of the Monks marks the ultimate advance of these reefs.
The path continues in the direction of the tip of Roccapina, follows the beach of Erbaju where the rollers frequently break, to go up through a low scrub in the direction of the old lion, the ruined tower and find the parking lot.
This tower, planned as early as 1573 to protect the south-west coast, an area threatened by the Turks, was not built until the very beginning of the 17th century.
It is a massive, circular tower, with three levels, one of which is a single story.
At the base is the cistern, fed by a pipe from the terrace.
The second level had an access door.
On the third level, the terrace, which is no longer crowned by a parapet, has only a few machicolation reinforcements
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The room on the first floor is covered with a cupola called "cul de four". It has a fireplace and two niches on the floor. The staircase that leads to the terrace is built into the thickness of the wall. On the terrace, the guardhouse of the staircase has not survived.
Under the Lion's head, which faces the Tower of Roccapina, the ruins of an oriu remain. Some walls, and a lot of loose stones.... It would have been used as a granary, at the time when Corsica exported its production to Genoa.
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