Here stood the former hospital No. 55 bis, called "Ambulance Douillet" founded during the First World War by Louis-Alphonse Douillet and his wife Anne-Marie Mounier. 1065 wounded were treated there from September 1914 to the beginning of 1919.
La villa Douillet et son hôpital bénévole durant la première guerre mondiale
Credits
A l' occasion de cette commémoration, il m ' a été demandé de présenter l' histoire des lieux. Voici un extrait de cette présentation.
Né en 1857, L.A. Douillet est le fils de Elisa Perrin et de Joseph Douillet. Il est le petit-fils de Anne-Marie Perrin née Nicolet, veuve d’Auguste Perrin qui fonde en 1860 une entreprise de ganterie. Ses fils Férréol et Paul, puis Valérien, chargé de la partie commerciale la rejoignent dans cette entreprise, suivis quelques années plus tard par Louis- Alphonse Douillet, leur neveu.
En 1898, il épouse Anne Marie Mounier. Ils auront 8 enfants. En 1900, ils envisagent de revenir s’installer à Grenoble et font l’acquisition d’une villa à l’angle de la rue des Bains et de l’avenue Thiers.
En 1900 L.A Douillet achète la « Villa Demenjon ».
Construite en 1893 par Emile Demenjon cette demeure est située dans le secteur d’urbanisation nouvelle qui se développe à l’Ouest de la ville à la fin du XIXe, au sud du Cours Berriat. Elle est construite à proximité de de l’école et du centre de soins fondé par les sœurs de Notre-Dame de de la Croix de Murinais qui deviendra la Clinique des Bains.
La famille s’installe en 1902 et L.A. Douillet entreprend une extension côté Nord par l’adjonction d’un corps de bâtiment en pierre. L’architecte est Paul Perrin, un parent éloigné. Avec une avancée à pans coupés vitrée au rez-de- chaussée, la surface du grand salon existant est doublée, avec à l’arrière, une salle à manger pour les enfants.
Une « Ambulance » dans un contexte de guerre .L.A Douillet n’est pas mobilisable. Il monte une unité sanitaire para hospitalière de convalescence et de soins de 38 lits : l’hôpital bénévole 55 bis. Juste à côté, la clinique des Bains reçoit l’hôpital bénévole 54 bis. Les convalescents sont sans doute suivis par le même médecin, le docteur Perriol . L’orangerie de la villa sert pour les soins. Madame Anne-Marie Douillet, comme c’est souvent le cas, prend la direction de l’hôpital 55 bis. On y accueille dès le 10 septembre 1914, un premier soldat blessé et on y soignera plus de 1000 soldats blessés jusqu’ en février 1919. Ses archives, qui sont conservées, permettent d'évoquer la vie de ces soldats. Les photos montrent des soldats malades ou blessés qui arrivent sur des brancards transportés dans des chars à bancs marqués du sigle de la Croix - Rouge qui organise cet accueil.
Cet hôpital bénévole, comme les hôpitaux auxiliaires, vient renforcer l’accueil que peut difficilement assurer l’armée territoriale. Dans « Répertoire général des formations hospitalières de la zone de l’intérieur », François Olier cite dans le même quartier, le pensionnat de l’Aigle, l’Ecole des Arts industriels, et la clinique chirurgicale des Bains. Monsieur et Madame Douillet recevront l’un et l’autre la médaille d’Argent de la Reconnaissance Française.
La vente du Bowling et de la villa.
Le bowling est vendu quelques années après la mort en 1924 de L.A. Douillet à la clinique des Bains qui souhaite s’agrandir. La villa est acquise par clinique en 1937 et deviendra école d’infirmière puis des bureaux. A cette époque, Le bowling sera déposé en partie et servira de salle de réunion, et de salle de fête jusque vers 1960. Semi abandonné jusqu’en 2006 lors du déménagement de la clinique. Il est déconstruit en 2010 lorsqu’un promoteur rachète les lieux. A cette occasion, un livre sera écrit par Dominique Chancel avec l’aide de certains membres de la famille dont Jacques Douillet. Edité en 2012 par Patrimoine et Développement du Grand Grenoble, il est aujourd'hui une des mémoires de ce lieu.
The Villa Douillet and its volunteer hospital during the First World War
On the occasion of this commemoration, I was asked to present the history of the place. Here is an excerpt from this presentation.
Born in 1857, L.A. Douillet is the son of Elisa Perrin and Joseph Douillet. He is the grandson of Anne-Marie Perrin née Nicolet, widow of Auguste Perrin who founded a glove factory in 1860. Her sons Férréol and Paul, then Valérien, in charge of the commercial part, joined her in this company, followed a few years later by Louis-Alphonse Douillet, their nephew.
In 1898, he married Anne Marie Mounier. They will have 8 children. In 1900, they considered moving back to Grenoble and bought a villa at the corner of rue des Bains and avenue Thiers.
In 1900 L.A. Douillet bought the "Villa Demenjon".
Built in 1893 by Emile Demenjon, this house was located in the new urbanization sector that developed in the west of the city at the end of the 19th century, south of the Cours Berriat. It was built near the school and the health center founded by the sisters of Notre-Dame de la Croix de Murinais, which would become the Clinique des Bains.
The family moved in in 1902 and L.A. Douillet undertook an extension on the north side by the addition of a stone building. The architect was Paul Perrin, a distant relative. With a glazed overhang on the ground floor, the surface area of the existing large living room was doubled, with a dining room for the children at the back.
An "Ambulance" in a war context L.A. Douillet could not be mobilized. He set up a 38-bed convalescence and care para-hospital unit: the voluntary hospital 55 bis. Just next door, the Clinique des Bains received the voluntary hospital 54 bis. The convalescents are undoubtedly followed by the same doctor, Doctor Perriol. The orangery of the villa is used for the care. Mrs. Anne-Marie Douillet, as is often the case, took charge of the 55 bis hospital. The first wounded soldier was admitted on September 10, 1914 and more than 1000 wounded soldiers were treated until February 1919. Its archives, which are preserved, allow us to evoke the life of these soldiers. The photos show sick or wounded soldiers arriving on stretchers transported in tanks with benches marked with the initials of the Red Cross, which organized this reception.
This voluntary hospital, like the auxiliary hospitals, reinforced the reception that the territorial army could hardly provide. In "Répertoire général des formations hospitalières de la zone de l'intérieur", François Olier cites in the same district, the Aigle boarding school, the Ecole des Arts industriels, and the Bains surgical clinic. Mr. and Mrs. Douillet will both receive the Silver Medal of French Recognition.
The sale of the bowling and the villa.
The bowling is sold a few years after the death in 1924 of L.A. Douillet to the Clinique des Bains which wished to expand. The villa is acquired by the clinic in 1937 and will become a nursing school then offices. At this time, the bowling alley will be partially removed and will be used as a meeting room, and a party room until 1960. Semi abandoned until 2006 when the clinic moved. It is deconstructed in 2010 when a developer buys the place. On this occasion, a book will be written by Dominique Chancel with the help of some family members including Jacques Douillet. Published in 2012 by Patrimoine et Développement du Grand Grenoble, it is now one of the memories of this place.