"Ouverte autrefois sur le rivage de Meuse, la porte Saint-Martin, dénommée aussi porte Sibert ou Salmier, du nom d’anciens bourgmestres, est une des portes urbaines de la ville. Elle a été percée lors de travaux entrepris aux fortifications à la fin du 17e siècle. L’édifice est construit en brique et pierre de taille, et accolé à une tour ronde massive qui jalonnait autrefois le rempart de la ville. Celle-ci a depuis été intégrée à l’hôtel de ville de Dinant. Vers la Meuse, la porte se compose d’un arc en plein cintre appareillé dans un parement de moellons à bossages. L’étage présente une façade en encorbellement (en léger retrait par rapport au rez-de-chaussée).
Une inscription chronogramme y est gravée dans un cadre de marbre noir :
paX et saLUs neUtraLItateM servantIbUs DetUr,
ce qui signifie « la paix et le salut seront donnés à ceux qui servent la neutralité » et donne la date de 1637 (XLVVLIMVIVDV).
Pendant la première guerre mondiale, les occupants firent retailler la pierre et redorer les lettres.
Après l’incendie de l’hôtel de ville par les troupes allemandes en août 1914, le passage voûté et les faces arrière et latérale de la porte ont subi de lourds dégâts. Une restauration a dès lors été entreprise."