Chaire - Église Sainte-Marie-Majeure de Bonifacio - France
Posted by: Alfouine
N 41° 23.232 E 009° 09.544
32T E 513298 N 4581752
A l'intérieur de l'église Sainte Marie Majeure de Bonifacio, une chaire en bois foncé sculpté avec des décors de type architecturaux, tels des colonnes et des façades de bâtiments. Le support est très abimé.
Waymark Code: WM15P37
Location: Corse, France
Date Posted: 02/01/2022
Views: 5
Inside the church of Sainte Marie Majeure in Bonifacio, a pulpit in dark wood carved with architectural type decorations, such as columns and facades of buildings. The support is very damaged.
Corse-du-Sud : à Bonifacio, les confréries ont chassé le prêtre
Credits
Réunion de crise hier à Bonifacio en présence de Monseigneur Olivier De Germay pour renouer le dialogue entre le prêtre de la paroisse et les confréries, sous le regard interloqué des fidèles. La messe n’est pas encore dite
Des gendarmes postés devant une église… On pouvait s’imaginer le pire. Mais "Dieu est amour" et le risque de débordements était tout de même peu vraisemblable dans le cadre de la visite d’un messager de la paix. Monseigneur Olivier de Germay, en l’occurrence, évêque d’Ajaccio, dépêché de sa propre initiative en terre bonifacienne pour tenter d’éteindre les foyers de la discorde au sein d’une paroisse visiblement divisée et en proie à une crise sans précédent.
Ce sont de bien inhabituels échanges qui ont donc eu lieu hier soir dans l’enceinte de l’église Sainte-Marie Majeure à Bonifacio, transformée le temps d’une bonne heure en tribunal improvisé.
Un tribunal "bienveillant" que l’évêque d’Ajaccio, venu célébrer la messe puis s’adresser à la communauté, a préféré qualifier d’espace de "dialogue" entre les fidèles, la paroisse et les confréries. Car rien ne va plus depuis quelque temps entre l’abbé de la paroisse, le père Renard, et une partie de la communauté bonifacienne. Plus précisément, les confrères de la cité des falaises. Nul n’ignore en effet l’importance des confréries à Bonifacio, véritables symboles d’une tradition qui y perdure depuis le XIIe siècle, peut-être davantage que partout ailleurs dans l’île : les cinq confréries, Santa Cruggi, Saint-Jean-Baptiste, San Bartolu, Saint-Erasme et Santa Maddalena, jouent un rôle religieux mais aussi social dans la vie locale, avec pour point d’orgue les célébrations du vendredi saint.
Sauf que depuis l’arrivée d’un nouveau prêtre en septembre 2016, l’abbé Renard, les tensions n’ont cessé de croître entre la paroisse et les confréries, au point que le prêtre a récemment jeté l’étole en annonçant officiellement sa démission. Et l’incompréhension entre les deux parties s’est muée en défiance mutuelle. De ce point de vue, difficile d’envisager que l’intercession de Monseigneur De Germay puisse apaiser les rancœurs : l’abbé a confirmé le caractère irrévocable de sa décision, "quelle que soit l’issue de cette confrontation publique".
"Folklore" : le mot qui fâche
Au cœur de cette crise entre le prêtre et les confréries, plusieurs éléments. La question de la pratique religieuse, d’abord. L’abbé Renard reproche ainsi aux confrères de n’être pas assez pratiquants. "Etre confrère c’est aussi s’astreindre à des obligations, les mener à plus de cohérence dans leur vie religieuse", a-t-il ainsi fait valoir, suivi par Monseigneur De Germay : "Si on est là le vendredi saint mais qu’on n’est pas là le dimanche à la messe, cela n’a pas de sens."
Le principal point d’achoppement demeure toutefois celui des statuts qui doivent permettre aux confréries d’être reconnues par le droit canon et qui font l’objet de réticences de la part des confrères, à Bonifacio mais aussi ailleurs en Corse.
"Aujourd’hui les confréries représentent plus quelque chose de folklorique et de traditionnel que de réellement religieux", nous confiait ainsi l’abbé Renard. Le mot est lâché: "Folklore".
De quoi hérisser le poil, non du père Renard, qui assume, mais des confrères qui se sont défendus dans un communiqué commun, lu hier à l’évêque et à la cinquantaine de fidèles présents à l’issue de la messe : "Nous sommes des associations libres, de fidèles laïcs, simplement désireuses d’entretenir et de transmettre à leurs enfants des traditions qui leur sont chères", des traditions perpétuées "sous la protection de nos chers patrons et dans les pas du Christ Rédempteur, en essayant de servir au mieux et dans le plus profond respect, la très sainte Eglise catholique apostolique romaine comme cela a été fait depuis plus de 800 ans à Bonifacio par tous nos anciens."
Les confrères ont par ailleurs demandé une entrevue en interne avec l’évêché : "Il y a de graves problèmes dans les paroisses de l’Extrême-Sud mais ce n’est pas le lieu pour entamer ce genre de discussions", a estimé Antoine Sorba, président de l’Ame Bonifacienne, association qui regroupe les cinq confréries. Le même précisait en aparté : "Nous avons un contrat moral avec nos anciens, on ne peut pas bafouer nos traditions."
En tant qu’"ancien", c’est avec émotion que Joseph Di Simoni a été un des premiers confrères à prendre la parole hier soir, réfutant une fois encore le terme de "folklore" et rappelant l’implication religieuse des confrères pour faire respecter les traditions. "Nous sommes des disciples du Christ !", a-t-il lancé à l’assistance. Également présents pour jouer les médiateurs en tant que représentants corses de l’Eglise, l’abbé Constant et l’abbé Peretti ont joué la carte de l’apaisement en prenant soin de ménager les susceptibilités.
Quant aux élus, Alain Di Meglio adjoint en charge du culte et Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, tous deux confrères, ont prôné la défense du "patrimoine immatériel" des confréries et de "leurs rites", parties intégrantes de "l’identité bonifacienne".
Des fidèles sont également intervenus, soulevant d’autres problèmes : interruption des cours de catéchisme, manque de transparence dans la gestion de la quête, absence de dialogue avec le prêtre de la paroisse, crise des vocations…
Toutes ces questions ont été abordées en présence de l’Évêque sans vraiment trouver de réponses.
"Allez et demeurez dans la paix du Christ", a conclu Monseigneur De Germay… Une paix pour l’instant encore bien précaire.
South Corsica: in Bonifacio, the brotherhoods have chased the priest
Crisis meeting yesterday in Bonifacio in the presence of Monsignor Olivier De Germay to renew the dialogue between the priest of the parish and the brotherhoods, under the interloqué look of the faithful. The mass is not yet said
Gendarmes posted in front of a church... One could imagine the worst. But "God is love" and the risk of excesses was not very likely in the context of the visit of a messenger of peace. Bishop Olivier de Germay, in this case, bishop of Ajaccio, sent on his own initiative to Bonifacia to try to extinguish the fires of discord within a parish visibly divided and in the grip of an unprecedented crisis.
These are very unusual exchanges that took place yesterday evening in the church of Sainte-Marie Majeure in Bonifacio, transformed for a good hour into an improvised tribunal.
A "benevolent" tribunal that the bishop of Ajaccio, who came to celebrate mass and then address the community, preferred to describe as a space for "dialogue" between the faithful, the parish and the brotherhoods. Because nothing goes any more for some time between the abbot of the parish, the father Renard, and a part of the community bonifacienne. More precisely, the confreres of the city of the cliffs. No one is unaware of the importance of the brotherhoods in Bonifacio, true symbols of a tradition that has endured since the 12th century, perhaps more than anywhere else on the island: the five brotherhoods, Santa Cruggi, Saint-Jean-Baptiste, San Bartolu, Saint-Erasmus and Santa Maddalena, play a religious role but also a social one in local life, culminating in the celebrations of Good Friday.
Except that since the arrival of a new priest in September 2016, Father Renard, tensions have continued to grow between the parish and the brotherhoods, to the point that the priest recently threw away the stole by officially announcing his resignation. And the misunderstanding between the two parties has turned into mutual distrust. From this point of view, it is difficult to imagine that the intercession of Monsignor De Germay could calm the resentment: the abbot has confirmed the irrevocable character of his decision, "whatever the outcome of this public confrontation".
"Folklore": the word that makes people angry
At the heart of this crisis between the priest and the brotherhoods, several elements. The question of religious practice, first of all. Father Renard thus reproaches the confreres for not being practicing enough. "To be a confrere is also to commit oneself to obligations, to lead them to more coherence in their religious life", he thus argued, followed by Monsignor De Germay: "If one is there on Good Friday but is not there on Sunday at Mass, that does not make sense."
The main stumbling block, however, remains that of the statutes that must allow the brotherhoods to be recognized by canon law and which are the object of reluctance on the part of the confreres, in Bonifacio but also elsewhere in Corsica.
"Today the brotherhoods represent something more folkloric and traditional than really religious", confided to us Father Renard. The word is dropped: "Folklore".
Enough to raise the hair, not of Father Renard, who assumes, but of the confreres who defended themselves in a common communiqué, read yesterday to the bishop and to the fifty or so faithful present at the end of the mass: "We are free associations, of lay faithful, simply wishing to maintain and pass on to their children traditions that are dear to them," traditions perpetuated "under the protection of our dear patrons and in the footsteps of Christ the Redeemer, trying to serve to the best of our ability and in the deepest respect, the most holy Roman Catholic Apostolic Church as has been done for more than 800 years in Bonifacio by all our elders. "
The confreres have also asked for an internal meeting with the bishopric: "There are serious problems in the parishes of the Far South but this is not the place to start this kind of discussions", estimated Antoine Sorba, president of the Ame Bonifacienne, an association which gathers the five confreres. The same one specified in aside: "We have a moral contract with our elders, we cannot flout our traditions."
As an "elder", it is with emotion that Joseph Di Simoni was one of the first confreres to speak last night, refuting once again the term "folklore" and recalling the religious involvement of the confreres to enforce traditions. "We are followers of Christ!" he told the audience. Also present to mediate as Corsican representatives of the Church, Father Constant and Father Peretti played the card of appeasement, taking care to spare the sensitivities.
As for the elected officials, Alain Di Meglio, deputy in charge of worship, and Jean-Charles Orsucci, mayor of Bonifacio, both confreres, advocated the defense of the "immaterial heritage" of the confraternities and "their rites", integral parts of the "Bonifacian identity".
The faithful also intervened, raising other problems: interruption of catechism classes, lack of transparency in the management of the collection, absence of dialogue with the parish priest, vocations crisis...
All these questions were discussed in the presence of the Bishop without really finding answers.
"Go and remain in the peace of Christ", concluded Monsignor De Germay... A peace for the moment still very precarious.
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