« Par sa situation géographique stratégique, le phare de Pointe-au-Père s’est révélé être un lieu privilégié pour les pilotes du Saint-Laurent dès les premières années du XIXe siècle. La station connue, sur plus d’un siècle d’opération, une évolution constante qui débuta avec la construction du premier phare en 1859, remplacé peu de temps après, suite à un incendie. En 1909, le troisième phare est construit dans un effort de modernisation avant que le Ministère des transports entame, dans les années 1960, une opération d’automatisation des phares, ce à quoi la station de Pointe-au-Père n’échappe pas. Par ailleurs, plusieurs infrastructures s’ajoutèrent, en fonction des nouvelles tâches déléguées au Phare de Pointe-au-Père au cours des différentes phases d’exploitation. Il abrita une station des relevés des marées et des courants, de 1894 à 1985, devint l’hôte de la station de pilotage pendant une cinquantaine d’années, durant lesquelles il prit à sa charge une partie des activités reliées à la station de quarantaine de Grosse-Île, soit de 1923 à 1937.
La station de phare mit aussi à l’essai plusieurs moyens de communication favorisant l’aide à la navigation. Quelques années après l’élaboration du code international de drapeau, celui-ci était mis en application à Pointe-au-Père, plus tard on y implanta une station Marconi. La station de Pointe-au-Père a eu recours au simple canon, au signal à bombes explosives, puis en 1903, à l’édifice du signal de brume. Son implantation mena à l’expérimentation de deux types de signaux soit la sirène d’Écosse et sa version canadienne adaptée, le diaphone, et à l’essai des lampes à gaz acétylène. Au terme des observations, l’usage de celles-ci a été recommandé dans les phares et le diaphone fut le modèle adopté dans la plupart des phares au Canada dès 1904. Après 1972, c’est un signal sonore électronique qui a pris la relève au diaphone. En 1997, le poste d’aide à la navigation a été délaissé par Pêche et Océans Canada. La station fait aujourd’hui partie d’un ensemble patrimonial sous le nom de «Site historique maritime de la Pointe-au-Père ».
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L'une des principales stations de phare dans l'est du Canada, ce lieu est bien connu dans l'histoire maritime comme feu de navigation et poste de relais pour les pilotes du Saint-Laurent. L'année 1859 marque la date d'établissement de la station d'aides à la navigation de Pointe-au-Père alors que la compagnie de paquebots Montreal Ocean Steamship fait érigé à cet endroit un premier phare. Le gouvernement acquiert le phare deux ans après sa construction et le rebâtit lorsqu'un incendie le détruit en 1867.
C'est en 1909 qu'est construit le phare actuel, troisième sur le site. L'un des plus hauts du Canada avec 33 mètres, il est fait de béton armé et doté d'un nouvel appareillage optique, une merveille de précision à l'époque. L'ouvrage demeure l'une des cinq tours en béton armé de forme octogonale, à arcs-boutants, qui subsistent encore parmi toutes celles construites par le ministère de la Marine et des Pêcheries. La tour est coiffée d'une passerelle circulaire en béton qui supporte une lanterne en acier entourée de panneaux vitrés et surmontée d'une coupole et d'une girouette. Un escalier en colimaçon donne accès à chacun des niveaux ainsi qu'à la lanterne.
En 1975, le ministère des Transports installe à Pointe-au-Père un quatrième feu de navigation entièrement automatisé. Devenu désuet, l'ancien phare est cédé au Service canadien des parcs en décembre 1976. En 1980, des travaux majeurs de réfection sont effectués dans le but d'en assurer la conservation permanente.
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s.a. Patrimoine Neigette [En Ligne]. (
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